Les coulisses de l’Unesco le 17 mars 2022
Accueil à 11h45 pour ceux qui déjeunent sur place et à 13h45 pour les autres visiteurs.
Restaurant panoramique au 7ème étage. Dégustation d’abord de très belles vues vers la ville, ponctuées par la Tour Eiffel, l’Ecole militaire, le Dôme des Invalides et au loin l’Arc de Triomphe, le Sacré Cœur …
Déjeuner digne de ce cadre de qualité.
Constitution du groupe avec les autres visiteurs, ainsi que le guide qui va nous accompagner pour cette visite.
Un peu d’histoire :
Instaurer la paix et la sécurité dans le monde, c’est la raison d’être des Nations Unies. Plusieurs institutions de ce système d’efforcent d’empêcher les Etats de se faire la guerre ou, du moins, tentent de limiter les ravages que ces conflits provoquent. L’action de l’UNESCO se situe en amont de ces missions : cette organisation veut « contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations ».
Dès 1942, en pleine guerre, les gouvernements des pays européens et ses alliés se réunissent en Angleterre. La seconde guerre mondiale est loin d’être finie, pourtant les pays s’interrogent sur la manière dont ils vont reconstruire les systèmes éducatifs une fois que la paix aura été rétablie.
Début Novembre 1945, sous l’impulsion de la France et du Royaume-Uni, s’ouvre à Londres une grande conférence. Les délégués décident de créer une organisation destinée à instituer une véritable culture de la paix et ainsi, empêcher le déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale.
Le 16 Novembre 1945, 37 de ces Etats signent l’Acte constitutif qui marque la naissance de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Dans son introduction, son préambule, l’Acte constitutif de l’UNESCO proclame que « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent êtres élevées les défenses de la paix ». Il déclare aussi que « l’incompréhension mutuelle des peuples a toujours été, au cours de l’histoire, à l’origine de la suspicion et de la méfiance entre nations, par où leurs désaccords ont trop souvent dégénéré en guerre ».
L’emblème de l’UNESCO est adopté en 1954. Il évoque le temple du Parthénon, bâti sur la colline de l’Acropole, à Athènes. Il rend ainsi hommage à la Grèce, où est née l’idée de démocratie, au VI siècle avant J-C., et dont les idées philosophiques ont laissé une empreinte très forte sur tout le bassin méditerranéen.
Le siège de l’UNESCO, à Paris, a été inauguré le 3 Novembre 1958. Son plan – en forme de Y repose sur 72 pilotis de béton – a été établi, sous la direction d’un comité international, par 3 architectes de nationalités différentes (Marcel Breuer, Bernard Zehrfuss et l’ingénieur Pier Lugi Nervi). Un second bâtiment, dit « en accordéon » renferme la grande salle en forme d’œuf qui accueille les séances plénières de la Conférence Générale. Un troisième édifice revêt la forme d’un cube. Enfin, une quatrième construction se compose de 2 étages de bureaux en sous-sol, tout autour d’une série de 6 petits patios en creux.
Notre guide d’origine tunisienne, ne manquera pas de nous indiquer que les 6 patios du bâtiment IV s’inspirent de maisons à patio et deux étages, dont l’un souterrain, encore visibles sur le site de Bulla Regia en Tunisie.
En parcourant l’architecture, nous découvrons les nombreuses œuvres d’art qui y sont parsemées : Sculpture de Henry Moore, Sculpture de Giacometti, le Mur du Soleil de Miro, Mobile de Calder, la Chute d’Icare de Pablo Picasso et bien d’autres…
L’Ange de Nagasaki est porteur d’une signification particulières : cette tête encadrée de deux ailes provient en effet de l’église d’Urakami, détruite lors de l’explosion de la bombe atomique à Nagasaki le 9 Août 1945. Elle a été offerte par cette ville japonaise à l’occasion du 30e anniversaire de l’UNESCO, en 1976.
Et puis, terminons la visite en parcourant le Jardin de la Paix dessiné par le Japonais Isamu Noguchi. Un autre jardin est dû à l’Israélien Dani Karavan. C’est le Square de la Tolérance, inauguré en 1996. Son centre est occupé par un olivier. Non loin de cet arbre, symbole de la paix, se trouve un mur de pierre où sont gravées en 10 langues les premières lignes du préambule de l’Acte constitutif de l’UNESCO.
Un ruisseau, un bassin, un pont traditionnel, des cerisiers, des bambous, des magnolias et des fleurs accueil le printemps pour s’exprimer pleinement…
Crédits photos, Hélène Darcq, Michel Fouteau et Jean-Marie Delaporte.
Texte Hélène Darcq, Michel Fouteau
Renseignements issus du livre :
Raconte-moi l’UNESCO, Texte de Frédéric Bosc. Editions UNESCO (Nouvelle Arche de Noé Editions)
Collection du Citoyen.